Le retour d’un « Barjot »
Cette nouvelle saison à Angers est également synonyme de retour. En effet, Denis Tristant, figure emblématique du handball reprend du service. Lui, le médaillé de bronze aux JO de Barcelone, ancien entraîneur de l’ACBB puis de Dunkerque en D1 mais également d’Angers en D2. Après 3 années en tant que dirigeant au SCO, il livre ici les raisons de son retour sur le banc ainsi que ses ambitions avec la prise en main de l’équipe prénationale.
Après avoir longtemps œuvré au sein de la structure professionnelle, comment vivez-vous ce retour à Angers ?
Tout simplement, après 3 saisons en tant que dirigeant, j’ai essayé d’apporter mon expérience et mon expertise, le projet du SCO s’étant mis en place la saison dernière j’ai eu cette envie de revenir vers le terrain afin de participer à la mise en place de ce projet ambitieux et structuré.
Ces dernières années ont été compliquées, les choses ne fonctionnaient pas au niveau de l’encadrement du club mais également sur le terrain. Le club a failli disparaître et il est remis sur de bons rails avec le SCO.
Quels sont les objectifs de cette saison de prénationale ?
A moyen terme, l’idée est de remonter la prénationale en nationale 3 ce qui permettrait d’avoir un niveau de jeu intéressant pour les jeunes formés au club.
A court terme, l’objectif est de redonner une dynamique à cette équipe, la saison dernière fut compliquée et on a perdu beaucoup de joueurs.
Cette équipe doit s’ancrer au sein du projet car le niveau N3 est une marche supplémentaire pour permettre aux jeunes joueurs de se préparer au haut niveau.
Avec le retour d’une -18 nationale à Angers, on imagine que le souhait à terme est un retour en N3 pour parfaire la formation Angevine ?
Ce qui m’intéresse particulièrement dans le projet du SCO est de pouvoir aller vers une structure de formation de jeunes. Historiquement, on sait que la formation est très importante à Angers.
Aujourd’hui, cela est relancé chez les jeunes avec la -18 nationale qui fonctionne plutôt bien. Maintenant il faut une continuité, nos minots arrivent en -18 derrière il y a prénationale, le niveau est insuffisant, il faut absolument monter en N3. Il faut aller vers la remise en place d’un centre de formation pour attirer des jeunes joueurs de la région et les former. L’objectif dans 3-4 ans est d’avoir 4-5 joueurs issus du club dans le collectif de l’équipe première.
Comment vous pouvez juger ce début de préparation ?
Il a été très intéressant. Ce qui a été marquant sur la 1ère semaine c’est que nous avons travaillé avec un groupe -17, -18 et prénationale en même temps. Le groupe était intéressant avec un bon encadrement, nous étions 3 entraîneurs et cela a mis d’entrée une bonne dynamique ce qui fait que l’on sort d’une première semaine riche et plein d’enseignements avec un bon état esprit. Maintenant, il va falloir se concentrer sur le handball pour chaque collectif pour avancer et préparer au mieux la saison.
Nous allons essayer de mettre en place un projet de jeu commun aux 3 équipes. Nous aimerions que tout au long de la filière de formation, il y ait une ligne directrice qui nous permette de former les joueurs avec les mêmes idées dans le jeu individuel et collectif.
Comment pouvez-vous juger la poule actuelle ?
On s’attend à une saison compliquée, on sait que le handball des Pays-de-la-Loire est très bon. Beaucoup d’équipes sont habitués à ce championnat.
Le fait que beaucoup d’équipes soit les équipes 1 de certains clubs peut-il poser problème pour cette saison ?
Oui sûrement, on va rencontrer beaucoup d’équipes fanions de clubs, cela entraîne un certain engouement autour de l’équipe, une grosse ambiance…
Cela est à prendre en compte dans notre préparation, c’est-à-dire être en capacité de jouer dans une atmosphère parfois hostile, de jouer contre des vieux briscards. Nous avons un groupe jeune mais c’est aussi tout l’intérêt de ce championnat.
Pensez-vous pouvoir apporter cette expérience nécessaire au résultats souhaités ?
Oui, j’espère pouvoir apporter cela ; en dehors de l’aspect « technico tactique » je veux apporter de la sérénité, du plaisir à jouer ensemble, et d’essayer d’aborder les matchs avec le plus de relâchement et de motivation possible. De plus, je veux trouver une cohésion en continuant à travailler… Et si j’arrive à transmettre de mon expérience, on arrivera à avancer.
Retrouvez l’équipe de prénationale ce samedi 7 septembre pour un match de préparation à la Roseraie à 20h30.