Cette saison 2020, trois joueurs issus de la filière jeune du Angers SCO Handball Association sont montés en équipe Proligue et participent aux entraînements au même titre que les joueurs professionnels. A cette occasion, nous avons posé quelques questions à Adame CHARTIER, Tom BALESME et Clarent JOURNAULT, afin d’en savoir un peu plus concernant leur évolution…
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- Quel est votre parcours depuis vos débuts dans le hand jusqu’à aujourd’hui ?
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Tom BALESME : « J’ai commencé le hand à 6 ou 7 ans à l’US Juvardeil, un club du département jusqu’à mon année de troisième. Je suis arrivé en seconde à Angers pour jouer en Moins de 17 Région et Moins de 18 National sur la saison 2017/2018 . Je suis venu à Angers car, avec le lycée, ça devenait compliqué de faire les allers-retours entre chez moi et Angers. Jouer ici me permettait de pouvoir continuer le hand tout en l’associant aux études. J’avais aussi envie de changer d’air et de voir ce que je vaux à un niveau plus élevé. À la fin de ma deuxième année chez les jeunes (2018/2019), Guillaume (l’entraîneur de la Proligue) m’a contacté et m’a proposé de venir faire la préparation d’été de la saison 2019/2020 avec le groupe pro. À la fin de la prépa il a décidé de me garder pour l’année, je m’entraînais avec le groupe pro la semaine et je jouais avec les jeunes le week-end. Cette saison, je suis un peu dans la même configuration même si on a été mis à l’écart du groupe pro pendant deux mois à cause du virus.
Adame CHARTIER : « J’ai commencé le handball à l’âge de 8 ans au Trélazé Handball Club. J’ai joué trois ans dans celui-ci, une année en Moins de 12 et deux années en Moins de 14. Puis, à 11 ans, j’ai rejoint le Angers SCO Handball Association (anciennement Angers-Noyant Handball). En arrivant au SCO, j’ai commencé ma première année en Moins de 15 Région ; j’y suis resté deux ans. Par la suite, je suis passé en Moins de 17 Région où nous avons joué le maintien dans cette catégorie. La deuxième saison, nous y avons joué la montée en Moins de 18 National ; nous avons réussi notre objectif en nous maintenant dès la première phase. Parallèlement à cela, en février 2020, j’ai vécu ma première sélection nationale avec l’équipe marocaine : j’ai participé à un stage d’une semaine et j’ai joué les championnats méditerranéens. Cette saison, j’évolue en pré-nationale et suite à la blessure d’Hugo GUÉRINOT, j’ai fait mes débuts dans le monde pro en D2. »
Clarent JOURNAULT : « J’ai commencé le handball à l’âge de 10 ans à Château-Gontier à un niveau départemental. Les années suivantes, je suis monté en Moins de 15 Région puis en Moins de 17 Région jusqu’à atteindre un niveau Moins de 18 National avec l’entente sud Mayenne. Suite à de bonnes performances en Moins de 18 National, j’ai pris l’initiative d’aller voir au Angers SCO Handball, club évoluant à un niveau très intéressant. J’ai donc rencontré Guillaume Dupin qui m’a intégré sur plusieurs séances et qui m’a ensuite dit qu’il me recontacterait si mon profil l’intéressait. Quelques semaines avant la préparation physique d’été (2019), il m’a appelé pour me dire qu’il m’intégrait dans le groupe professionnel. »
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- Quelles sont les différences entre vos entraînements en filière jeune et ceux en équipe pro ?
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Tom BALESME : « Il y a plusieurs différences entre le groupe pro et la filière jeune. La première, c’est le nombre d’entraînements ; chez les pros, il y a beaucoup plus d’entraînements chaque semaine qu’avec la réserve. Le rythme dans le jeu est beaucoup plus élevé, tout va plus vite ici. Dans le rapport de force avec les joueurs pros, on est largement en dessous. Techniquement, on fait partie de ceux qui sont le plus à l’aise chez les jeunes mais ici, on est plus faible que les autres et c’est ça qui est le plus important ; on apprend beaucoup avec les pros sur le point de vue de l’expérience et de la technique.
Adame CHARTIER : » Les différences entre les entraînements avec les jeunes et ceux avec les pros sont l’intensité, la rigueur et surtout le niveau de jeu qui est plus élevé. »
Clarent JOURNAULT : « Les entraînements en équipe professionnelle sont beaucoup plus réguliers et intensifs. La rigueur en filière jeune n’est pas du tout la même. De plus, en filière jeune, nous jouons uniquement contre des jeunes de notre âge donc le duel physique est à peu près égal ; chez les pro, l’écart d’âge est important et l’écart physique d’autant plus ; c’est pour cela qu’il est important et essentiel à notre âge d’être rigoureux et motivé pour ensuite réellement intégrer ce milieu professionnel. »
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- Comment s’organise votre emploi du temps entre les cours et les entraînements ?
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Tom BALESME : « Au niveau de l’emploi du temps, je suis en première année de licence STAPS à l’IFEPSA. J’ai un statut de sportif de haut niveau (SHN) qui me permet d’avoir une dispense d’assiduité aux cours. Mais j’essaie quand même d’être présent aux cours importants qui sont le lundi matin et mardi matin. Je rate quelques entraînements, mais ce sont souvent des séances de musculation que je rattrape dans la semaine. Quand ce sont des séances de handball, je me débrouille pour être là. Ça me permet donc de ne pas être trop largué à l’école car c’est très important pour moi d’avoir un plan B au cas où le hand ne fonctionne pas… et même si ça marche, il me faut des diplômes pour le post-hand. Au niveau de la charge de travail, c’est quelques fois compliqué car il faut travailler les cours après les entraînements , même si on est fatigué… mais ce sont des efforts qui payeront plus tard ! »
Adame CHARTIER : « Je suis en terminale au lycée Chevrollier ; je suis en horaires aménagés, je finis tous les jours à 16h pour pouvoir aller aux entraînements. »
Clarent JOURNAULT : « L’année dernière, j’étais à l’IFEPSA en Licence 1. Suite au surplus d’entraînements (mais ce qui est normal dans le milieu professionnel), j’avais beaucoup de mal à suivre les cours, c’est donc pour cela que j’ai arrêté mon école cette année pour me consacrer pleinement au handball (et passer mon permis). »
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- Quelles sont vos ambitions pour la suite ?
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Tom BALESME : Pour l’avenir, je veux jouer au plus haut niveau possible que mon corps et mon niveau de handball me le permettront avec, si jamais j’en ai l’occasion, gagner ma vie grâce à cela et même devenir professionnel. Mais il reste encore beaucoup de travail et de chemin à parcourir avant d’arriver à cela. »
Adame CHARTIER : « Mes ambitions pour la suite seraient de jouer au plus haut niveau possible, que se soit avec le SCO pro ou en équipe A avec la sélection marocaine. »
Clarent JOURNAULT : « Mon objectif pour le futur est d’apprendre et progresser dans ce milieu, pour ensuite me faire une place dans une équipe professionnelle. »